Cette résidence de recherche en milieu scolaire, d’une durée de six semaines et axée sur les émotions, a été menée par les artistes Sissy Mondloch (danse, chorégraphie) et Ileana Orofino (danse) du Lucoda – Luxembourg Collective of Dance, ainsi qu’Amit Dhuri (percussion). Le projet a été coordonné par Sandra Beck, danseuse, pédagogue et membre du Lucoda. Les artistes ont proposé à trois classes du cycle 3.1 de l’école fondamentale de Woiwer des ateliers pratiques permettant aux élèves d’exprimer leurs émotions à travers la danse et la musique, ainsi que des répétitions ouvertes. Chaque journée commençait par une séance de warm-up avant le début des cours, offrant ainsi une approche complète du mouvement et de l’expression émotionnelle.
En parallèle de ce travail artistique, D’Ligue, en collaboration avec l’équipe ESEB, a animé des ateliers théoriques sur les émotions, aidant les élèves à mieux comprendre d’où viennent les émotions, ce que sont les émotions « Starkmacher » et « Schwachmacher », et comment gérer différentes émotions. Ces ateliers ont non seulement enrichi les élèves en leur offrant le vocabulaire nécessaire pour parler de leurs émotions, mais ont aussi inspiré les artistes dans leur création chorégraphique.
En guise de clôture, les artistes ont offert à tous les écoliers un aperçu du spectacle Moien, mir sinn Gefiller!. Quelle satisfaction pour ces jeunes spectateurs de pouvoir désormais nommer les émotions ressenties lors d’un spectacle de danse contemporaine, avant de danser eux-mêmes avec les artistes, sans la moindre gêne.La version finale du spectacle sera présentée les 14 et 15 octobre 2024 au Mierscher Theater, dans le cadre des semaines de la santé mentale.
Après cette première présentation en octobre, des représentations scolaires sont prévues pour les 11 et 12 décembre 2024 au Aalt Stadhaus à Differdange. À cette occasion, les classes participantes de la RAMS pourront assister à la version finale du spectacle créé et développé pendant la résidence. Ces représentations offriront aux élèves l’opportunité de voir l’aboutissement de leur travail, renforçant ainsi leur compréhension des émotions et leur implication dans le processus créatif.
Comme il s’agissait d’un nouveau dispositif au niveau du fondamental, une grande coordination a été nécessaire, tant de la part du Lucoda que de Jesabel Mobley, qui appuie la Fondation sur le dossier des RAMS. Nous avons beaucoup appris sur les défis liés à la gestion des salles, à la planification et à la préparation du projet entre enseignants et artistes. Ces aspects ont été particulièrement soulignés lors des rencontres interdisciplinaires organisées en 2024 par la Fondation Sommer et l’Université du Luxembourg sur l’éducation artistique et culturelle.
Photos: Fondation Sommer, boshua