A travers les projets qu’elle soutient, la Fondation Sommer désire éveiller les esprits et la curiosité des enfants et jeunes pour une participation à notre société à travers les arts et la culture. Elle encourage la création de nouvelles formes de coopération entre partenaires de différents horizons et communautés pour une meilleure compréhension entre les personnes et cultures au Luxembourg.
Projets soutenus

KOMPONISTINNEN IN LUXEMBURG – MUSIKWISSENSCHAFTLICHES FORSCHEN ENTDECKEN
PROJET EN COURS
Le CID Fraen a Gender, en collaboration avec l’Université du Luxembourg et la Hochschule für Musik und Theater Hamburg, a l’ambition à travers ce projet, d’étudier l’histoire de la musique dans une perspective de genre. La création du site mugi.lu, lancée fin 2022, permet, non seulement, de créer une collection digitale sur les compositrices au Luxembourg, mais aussi, de mettre à disposition du matériel pédagogique à destination d’enseignants. La création de ce matériel a débuté en automne 2022 dans des workshops avec des classes du fondamental et du secondaire. L’objectif de ces ateliers pratiques est de familiariser les enfants et les jeunes avec le thème de la recherche musicale à l’aide d’exemples concrets de musiciennes et compositrices du Luxembourg. Les élèves deviennent ainsi eux-mêmes des chercheurs, explorent les sources et découvrent un nouveau domaine professionnel avec lequel ils ont peu de contacts au quotidien.

READ-WRITE-CREATE & GO !
Dans le cadre de ce projet, diverses activités telles que la lecture, l’écriture, le dessin, la danse et la musique sont proposées au réfugiés et migrants âgés de 3 à 20 ans vivant dans le centre d’accueil de la Croix Rouge à Sanem. Le projet a pour but de réduire les écarts de compétences en lecture et en écriture chez les enfants issus de l’immigration par une méthode innovante : l’apprentissage en famille. Il vise également à favoriser l’éducation non-formelle, les échanges interculturels et la créativité. Grâce au savoir-faire du Social Impact Development Centre et de l’Association d’Artistes Pluriels asbl, 25 enfants et jeunes profitent de ces activités multidisciplinaires une fois par semaine.

ECH KRÉIEN (K)ENG KRIS
« Crise de la biodiversité et disparition des espèces – nous avons un problème ! » C’est autour de cette thématique que s’articule le projet en binôme des associations natur&ëmwelt et Independent Little Lies. A travers des ateliers de théâtre en plein air, co-dirigés par un metteur en scène et une pédagogue de la nature, les deux partenaires ont comme objectif de créer une prise de conscience chez les enfants et les jeunes adultes sur un sujet qui nous concerne tous. A travers le lien entre l’art et la science, ils souhaitent améliorer la compréhension de la crise de la biodiversité en général, mais aussi en particulier au Luxembourg. Après une première série d’ateliers en 2022, une seconde est prévue en fin d’année 2023, ouverte aux jeunes entre 12 et 18 ans.

ARTS & POTAGER
Implanté dans le quartier de Pfaffenthal, dans l’ancien presbytère, Canopée gère une parcelle de jardin de 450m2, situé sur le terrain de son siège. Depuis 2021, l’association y développe son projet socio-culturel Arts & Potager, un programme d’éveil aux pratiques créatives, potagères et gastronomiques qui est destiné aux structures d’accueil pour enfants du quartier. En alternance avec des ateliers d’initiation à la culture potagère et de sensibilisation au développement durable, des artistes animent, encore pendant toute l’année 2023, des ateliers créatifs en lien avec la faune et la flore du potager de Canopée. L’objectif vise ainsi à apprendre aux jeunes, dès leur plus jeune âge, de s’occuper de leur terre et de leur transmettre des savoir-faire.

CHUUUT(E)
C’est dans le cadre de sa création jeune public CHUUUT(E) que la compagnie Z Art du chorégraphe luxembourgeois Giovanni Zazzera a développé un projet pédagogique à destination d’enfants à partir de 6 ans. Pendant 3 ateliers, une classe de l’école du Brouch à Esch/Alzette a exploré avec l’équipe artistique la thématique de la pièce, à savoir la chute, qu’elle soit physique ou émotionnelle. Selon la compagnie, il s’agit d’un sujet « important à aborder avec les jeunes, car le fait de tomber est la plupart du temps relié à la défaite, à l’erreur et à une connotation négative ». Dans les ateliers de mouvements et à travers des échanges et discussions avec les danseurs, la costumière et une pédagogue de théâtre, la compagnie a rendu possible un point de vue différent sur la chute. Les enfants ont eu aussi la possibilité d’expérimenter par eux-mêmes de nouveaux aspects.
« Je suis d’avis que de tels ateliers devraient avoir lieu plus souvent dans les écoles avec des artistes. Les enfants ont besoin de modèles pour réaliser leurs rêves. Ils ont été tellement enthousiasmés par les artistes, qui n’ont cessé d’expliquer aux enfants combien de travail est lié à l’art. Mais ils leur ont aussi appris à ne jamais abandonner et à réaliser leurs rêves. » (enseignante)

PROJET DE MÉDIATION « NEW MINETT »
Ce projet de médiation s’est développé autour de l’exposition New Minett qui était l’étape finale du projet Esch-Mars. De terres rouges en terres rouges, réalisé dans le cadre d’Esch2022, Capitale européenne de la culture par la Compagnie Eddi van Tsui. A travers l’exposition qui interrogait l’exploitation et exploration de l’espace et des utopies sociales, 30 élèves de l’Annexe Alliance Lycée Nic-Biever et du Lënster Lycée International School, ont découvert la traduction artistique des sujets évoqués, mobilisé leur esprit critique et se sont questionnés sur le monde qui les entoure. Le volet pédagogique, conçu par le porteur du projet, a consisté en une intervention préparatoire en classe, une visite guidée de l’exposition à la Konschthal Esch et en une intervention-débat en aval de la visite. Les artistes et pédagogues de la compagnie ont ainsi accompagné les jeunes dans leurs propres recherches et réflexions autour de la notion d’utopie.

MODU.LIER URBAIN
Ce projet du luca – Luxembourg Center for Architechture a été l’occasion pour des jeunes entre 10 et 13 ans de découvrir le métier d’architecte en se familiarisant avec les méthodes et outils de conception et en construisant eux-mêmes un objet. Pendant une semaine, 15 jeunes ont ainsi pu cultiver leur créativité et « mettre la main à la pâte », encadrés par l’équipe pédagogique du luca et l’artiste Serge Ecker. Ensemble ils ont construit, à base de matériel récupéré, des jardinières qui allaient servir de support pédagogique aux enfants de l’école de Clausen, située en face du luca. Parfois hésitants au début de l’atelier, face aux différents outils et multiples étapes, les participants ont gagné peu en peu en confiance, augmenté leur capacité de conception et ont développé des compétences que la plupart d’entre eux n’avaient pas auparavant. A la fin de l’atelier de nombreux enfants se sont montrés inspirés et motivés pour continuer à inventer et à réaliser des projets chez eux.

MAT IECH
Dans le cadre de son programme de médiation Mat Iech, la chorégraphe luxembourgeoise Elisabeth Schilling a permis à 60 enfants et jeunes de l’école fondamentale Millermoaler Schull et du Lycée classique d’Echternach de plonger dans son univers artistique et plus spécifiquement dans celui de sa création ITA INFINITA. Après avoir assisté à une représentation scolaire, les jeunes ont pu participer à un atelier sur le mouvement, encadrés par les trois danseurs et la chorégraphe elle-même. A travers des jeux et des échanges avec l’équipe artistique, ils ont été confortés dans leurs lectures personnelles d’une œuvre artistique et encouragés à partager leurs impressions avec les autres. Grâce à l’association de multiples partenaires culturels et pédagogiques à ce projet, l’asbl a réussi à créer un réseau solide qui sera le noyau de nouvelles coopérations de médiation envers le jeune public, assurant ainsi la pérennisation de son travail pédagogique.

NIKKI NINJA & AFROBEATHOVEN – KNËPPELSTENG ZU RÄPPELDENG
Ce projet a permis à 65 élèves de trois écoles fondamentales ainsi que du BTS Animation du Lycée des Arts et Métiers de prendre part au processus de création du spectacle musical Nikki Ninja qui rassemble le monde du hip-hop et du jazz luxembourgeois par la rencontre du Projet NICOOL (Nicole Bausch, Nadja Prange et Dennis Scholtes) et de Pol Belardi & Afrobeathoven. Le projet visait la sensibilisation à un hip hop très éloigné des stéréotypes qui lui sont parfois associés (violence, misogynie), pour offrir tout le potentiel expressif de ce genre. Dans des ateliers créatifs, menés conjointement par une pédagogue de théâtre et les artistes, les élèves entre 7 et 9 ans ont donné leur avis sur les thèmes sur lesquels allaient porter les chansons, ont appris comment enregistrer des pistes et sons et ont également fait leurs propres propositions de costumes. En confiance dans la relation avec les artistes, les enfants se sont même sentis libres de raconter leurs « petites bêtises » qui ont nourri le spectacle.
« Les enfants ont participé avec enthousiasme. Il était très valorisant pour eux de retrouver leurs idées dans le chansons et de s’exprimer artistiquement, par le théâtre et la musique ». (Milla Trausch, pédagogue de théâtre)

MY ECHO, MY SHADOW AND ME (3 X ME)
A travers ce projet, 50 jeunes entre 15 et 26 ans, en situation vulnérable, ont été initié à la méthode « The self portrait experience (SPEX) », développée par l’artiste Cristina Nuñez. A travers une série d’ateliers, l’artiste propose un outil concret pour explorer l’influence de la culture numérique sur l’identité des personnes. Contrairement au selfie qui tend à renvoyer une image lissée de la personne, elle questionne notamment la manière dont nous – et ici concrètement les jeunes – pouvons utiliser les outils technologiques, comme les appareils photo, les smartphones et les réseaux sociaux, pour exprimer nos émotions et élargir la perception qu’on a de soi et des autres sans filtres. Les bénéfices apportés aux jeunes ont été multiples : empowerment, augmentation de l’estime de soi, de la créativité, connaissance de soi et gestion de ses émotions. Une sélection du matériel photographique résultant des ateliers a été présentée à travers une exposition à l’Université du Luxembourg, une exposition permanente en ligne et une publication.
« Voir toutes les photos de tout le monde accroché là sous forme physique m’a vraiment touchée et m’a également fait réfléchir à la différence entre voir les choses en ligne et sur un écran et les voir sous forme physique. Cela a eu un impact très important sur moi. Ce projet m’a vraiment donné le courage de m’adapter à mes émotions et à celles des autres sans en avoir peur ». (participante)

DANSEURS A L'ECOLE
A travers ce projet, le Lycée Vauban a offert la possibilité à ses élèves de rencontrer des danseurs professionnels et d’expérimenter un art dont ils peuvent être un peu éloignés. Les compagnies de danse contemporaine AWA – As We Are et Corps in Situ, présents pendant 6 mois, ont ainsi mené différentes activités en direction des élèves et enseignants. En résidence de création, les artistes ont ouvert les portes du studio pour assister à des répétitions, pour participer à des ateliers et pour filmer leurs camarades. Si des interventions en classe ont également eu lieu autour des sujets explorés dans leurs pièces, le élèves ont pu aussi hors les murs assister à des spectacles professionnels. La présence des artistes au quotidien a permis aussi des échanges informels mais essentiels pour les jeunes. Enfin, le projet, en fédérant plusieurs disciplines scolaires – danse, vidéo, art, cinéma – a contribué à la création d’une vraie communauté pédagogique-artistique, terreau de futurs projets de ce genre au sein du lycée.

DIE MASCHINE STEHT STILL
Encadrés par les artistes et pédagogues de théâtre de l’équipe de Marion Rothhaar et du Théâtre National du Luxembourg, 28 élèves du Lycée des Garçons d’Esch/Alzette ont été impliqués dans le processus de création de la performance théâtrale Die Maschine steht still, selon le roman de E. M. Forster. Lors d’une dizaine d’ateliers au sein du lycée, les jeunes se sont familiarisés intensivement avec la matière philosophique et littéraire de cette œuvre visionnaire de 1909 portant sur le développement technologique. Grâce à un échange mutuel avec l’équipe artistique, leurs propres idées, impulsions et questions ont trouvé leur place au sein de la pièce et ils sont ainsi devenus les co-créateurs d’un projet artistique professionnel, représenté 7 fois dans le cadre d’Esch 2022, Capitale européenne de la culture.

E ROUDE FUEDEM DUERCH DE ROUDE BUEDEM
Dans le cadre de Esch 2022, Capitale européenne de la culture, le collectif d’artistes MASKéNADA a développé des performances théâtrales pour redonner vie à des images de la femme, véhiculées dans d’anciennes histoires et légendes luxembourgeoises. Six parcours de légendes dans six communes du Sud du Luxembourg ont formé cette « marche artistique » à travers le décor naturel de la région du Minett. Pour plus d’impact, un projet pédagogique, adapté à 3 parcours en particulier, a accompagné le grand projet du Roude Fuedem. La collaboration avec des pédagogues de théâtre et des partenariats avec des écoles des communes concernées ont permis aux élèves de se familiariser avec la thématique des légendes, de rencontrer les artistes et de recevoir des clés de lecture de la performance.

NOMADIC ISLAND
Pendant trois semaines, Nomadic Island a ouvert un nouvel espace des possibles au Luxembourg. Une trentaine de jeunes entre 12 et 16 ans ont rencontré des artistes du Luxembourg, de France, d’Angleterre et d’Allemagne, travaillé et cohabité avec eux dans le cadre d’une résidence de création artistique multidisciplinaire et participative sur le site du stade de Thillenberg à Differdange. Au seuil de la nature sauvage et du paysage industriel et côte à côte avec les artistes, les jeunes ont participé à la création de diverses œuvres mêlant peinture, écriture, film, construction de structures en bois. Ils ont également été sensibilisés à des comportements socialement, écologiquement, économiquement et culturellement responsables et durables, à commencer par l’entretien du camp de la résidence artistique. Ce fut pour ces jeunes une belle expérimentation du travail artistique coopératif.
« Cette expérience a été très intense ! La façon de travailler et de vivre avec les autres artistes et le public a été très intéressante, comme une nouvelle source d’inspiration et d’empowerment ». (Stéphane Billot, artiste en résidence)

LE BUTAÏ DE SOPHIA
Avec Le Butaï de Sophia, la metteure en scène Rita Bento dos Reis a développé un projet pédagogique théâtral grâce auquel les participants – des élèves des cycles 3 et 4 de l’enseignement fondamental au Luxembourg – ont pu illustrer, jouer et conter avec un boutaï – petit théâtre en bois d’origine japonaise dans lequel des planches défilent- des petites scènes, et raconter ensemble La petite fille de la mer, un conte de Sophia de Mello Breyner Andresen. Le Boutaï de Sophia, a été un projet ludique d’éveil artistique au plaisir de la langue et à la découverte d’une grande autrice portugaise. Le projet, mené en collaboration avec la Coordination de l’enseignement de Camões – Centro Cultural Português – Luxemburgo, a montré combien la découverte des cultures est une richesse et ce, notamment à travers l’apprivoisement de la lecture, des langues et de l’expression artistique.

TAMA
Ce projet a été initié et organisé par la Fondation EME et les classes spécialisées d’accueil de l’État (CSAE) Adam Roberti destinées aux enfants réfugiés venant tout juste d’arriver au Luxembourg. Pendant 3 mois, 25 enfants entre 6 et 12 ans ont appris à jouer du djembé et à s’initier à la musique dans des ateliers hebdomadaires, menés par le percussionniste Robert Bodja. L’instrument polyvalent qu’est le djembé, qui ne produit pas de fausse note et ne permet pas de mauvaise frappe, redonne de la confiance à ses interprètes. A travers la musique, les enfants ont pu s’exprimer sans barrières linguistiques, par le rythme et la danse. En guise de clôture des ateliers, les enfants ont partagé ce qu’ils avaient appris devant leurs camarades de classe et enseignants, embarquant tous les spectateurs dans leur joie communicative.

WHAT'S IN YOUR EYES?
Élèves du Lycée des Arts et Métiers sous la direction artistique de Joseph Tomassini et Jean Back.
Cette collaboration entre Jean Back et la classe 2TPTI (vidéo et photographie) du Lycée des Arts et Métiers se base sur la pièce de théâtre « Bilder einer Ausstellung revisited », qui accompagne le nouveau roman de Jean Back, « l’Arc di Marianna » (Editions Guy Binsfeld).
L’auteur a demandé aux élèves d’élaborer une interprétation visuelle des textes qu’il a écrits sur le célèbre cycle pour piano de Modest Moussorgsky. Les photographies ainsi réalisées sont donc un développement du modèle historique de Viktor Hartmann dont s’est inspiré le compositeur russe. L’interprétation littéraire très libre de l’œuvre de Moussorgsky par Back s’oppose à la vision très personnelle des jeunes qui, grâce à ce projet, ont pu découvrir les multiples profils professionnels et les univers de travail au théâtre.

OP WEI ENGEM GRONDRËSS WËLLS DU WUNNEN?
Dans le cadre de son projet de médiation en architecture WAA — Wat ass Architektur? l’artiste-architecte indépendante Julie Marthe Hoffmann a organisé en collaboration avec différents partenaires éducatifs et culturels au Luxembourg, des ateliers avec le titre WAA – OP WEI ENGEM GRONDRËSS WËLLS DU WUNNEN? lors desquels les élèves ont été amenés à imaginer les plans dans lesquels ils/elles souhaiteraient habiter. Ce projet avait pour but d’aborder d’une manière consciente et approfondie les sujets d’habitat, de cohabitation et d’architecture et de créer un débat public sur l’habitat le plus adapté à nos modes de vie actuels et futurs. Ainsi ces réflexions grandeur nature sur les « nouvelles formes d’habitat » permettent d’imaginer de nouvelles solutions, au cœur de la problématique du logement au Luxembourg.

TEMPLE – THE ART’N BE PART PROJECT
C’est l’histoire de jeunes adolescents en fuite, qui se retrouvent livrés à eux-mêmes dans un « temple » abandonné : aucune présence, aucun adulte pour leur montrer comment s’en sortir… Ils ne se connaissent pas et pourtant ils devront apprendre à vivre ensemble pour un temps indéterminé. Venant d’horizons différents, seront-ils prêts à se faire confiance et à vivre ensemble pour pouvoir survivre ? Que se passera-t-il si les jeunes commencent à créer leur propre système de règles et de lois ? Est-ce que tout le monde trouvera sa place dans cette communauté ? Arriveront-ils à recréer un monde meilleur ?
Ce projet participatif exceptionnel, lancé en 2020, a permis à des jeunes de 12 à 20 ans de découvrir les arts de la scène, d’expérimenter la pratique artistique et de devenir eux-mêmes les artistes de leur propre création. Accompagnés dans leur travail par 4 artistes pluridisciplinaires expérimentés – Natercia Rebelo, Benoît Callens, Sacha Hanlet et Elric Vanpouille – et sous la mise en scène de Nathalie Moyen, ils ont travaillé tout au long de la saison dernière pour présenter sur les planches du CAPE ce spectacle innovant mêlant théâtre, danse et musique.
Cette initiative s’est engagée sur une proposition initiale et avec le soutien financier de la Fondation Sommer.

MY TINY TINY HOUSE
Dans le cadre de sa mission d’éducation architecturale, le LUCA – Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie organise régulièrement des activités pour enfants et jeunes adolescents.
Pour lancer une nouvelle série de workshops, intitulée « Architektur SUMMER », le LUCA a été soutenu par la Fondation Sommer. A travers ces workshops, les participants sont amenés vers différentes réflexions architecturales ou urbanistiques, mais aussi vers des aspects plus sociaux et ils travaillent sur des thématiques changeant tous les ans. Pour la première édition, en été 2021, de ce nouveau programme, le LUCA a choisi la thématique des « Tiny Houses », un mouvement né en Amérique et qui a vite conquis le monde entier et trouvé de nombreux adeptes. Une « Tiny House » contient tout ce qui est essentiel à la vie quotidienne : cuisine, lit, salle de bain… Par contre, le tout se retrouve sur un très petit espace allant de 12 à 25 m2.
Durant ce workshop les enfants à partir de 6 ans ont été amenés à réfléchir sur plusieurs points : comment habiter dans un petit espace, découvrir les avantages et inconvénients, se familiariser avec la notion d’habitat alternatif, écologique et minimaliste. Le workshop est allé au-delà de la théorie. Pour leur permettre de laisser libre cours à leur créativité, mais aussi pour créer une plus grande connaissance et compréhension de leur environnement bâti, des vraies « Tiny Houses » en bois ont été imaginées et construites avec les enfants à l’échelle 1:2 (elles étaient donc deux fois plus petites qu’en réalité). Ensemble les participants ont réalisé un petit « Tiny Houses village » afin de les sensibiliser également à la vie communautaire.

TEEN POETRY SLAM "LAUTSPRECHER"
Donner la parole aux jeunes, tel était l’objectif du projet LAUTSPRECHER de l’Institut Pierre Werner.
Dans huit ateliers de slam de poésie au Lycée Lënster International School, au Sportlycée et à l’Ecole Européenne I, des jeunes de 14 à 18 ans ont été amenés à traiter avec lyrisme le thème de la liberté à l’époque de Corona. Ils ont été encadrés, dans l’écriture et la présentation des textes, par les poètes slam professionnels Bas Böttcher et Florian Cieslik.
Les textes de slam se composent de trois éléments de même importance : Idée, texte et spectacle. Dans les ateliers, les élèves ont appris des techniques pour trouver des idées pour leurs propres textes littéraires, des techniques d’écriture et des exercices pratiques pour la présentation sur scène. Les résultats ont été enregistrés et montés dans un film de poésie.
Le projet comprend également une formation continue ouverte à tous les enseignants intéressés sur le sujet du « poetry slam », certifiée par l’Institut de formation et de l’éducation Nationale du Luxembourg.

DEI 6. KLASS OP DER BÜHN
A travers ce projet, l’asbl Kultrun, en coopération avec l’École Waldorf à Luxembourg Ville, a permis à 21 jeunes entre 13 et 14 ans de participer régulièrement à des ateliers de théâtre et de mise en scène. Le but était de concevoir ensemble et de A à Z une pièce de théâtre. Les enfants ont pu se consacrer à un activité artistique et pédagogique intense, où ils ont dû surmonter les doutes, le manque de motivation ou l’incertitude face à cette nouvelle expérience. Ainsi, ce travail de groupe a été aussi l’occasion pour les enfants de découvrir d’autres compétences sociales et artistiques.

MUDAM STUDENT REPORTERS
Le Mudam a accueilli l’exposition « More Sweetly Play the Dance » de l’artiste sud-africain William Kentridge entre le 13 février et le 6 juin 2021. Cette exposition a la particularité de faire partie du red bridge project, projet culturel unissant le Grand Théâtre de Luxembourg, la Philharmonie et le Mudam. William Kentridge, artiste pluridisciplinaire maîtrisant les arts plastiques et de la scène, se trouve donc à mi-chemin des disciplines valorisées par les trois institutions culturelles luxembourgeoises. Tout au long de l’exposition, la classe de BTS Media Writing du Lycée Classique de Diekirch et la classe de 1ère Section Image du Lycée des Arts et Métiers étaient les nouveaux reporters du Mudam! Sous forme d’un reportage photographique et d’un reportage écrit, les étudiants révélaient les coulisses et secrets de l’exposition. Suivant l’artiste et l’équipe du Mudam tout au long du projet d’exposition (montage et programme associé), les Mudam Student Reporters portaient un regard inédit et personnel sur l’exposition.

THINK AHEAD
Pour le 125e anniversaire de l’école, le Lycée des Arts et Métiers a décidé de se présenter sous une nouvelle forme. En dehors des événements plus conventionnels qui ponctuent pareilles festivités, le lycée a opté pour une exposition/installation sur la direction de l’artiste Edmond Oliveira, qui questionne la place de l’école dans nos sociétés.
L’exposition Think ahead est basée sur le concept de participation de tous les élèves et étudiants du lycée. « Nous mettons nos jeunes au centre du projet en sollicitant leurs compétences, leur savoir-faire. Mais pas exclusivement scolaire, nous voulons leur laisser un espace pour se présenter ! Nous voulons leur faire comprendre que c’est leur école, leur formation et que ce lycée fonctionne pour et avec eux. »
À chaque étape de l’exposition, les élèves des départements et formations du lycée ont été sollicité(e)s afin qu’elles/ils vivent cette expérience ensemble et se rendent compte de la multitude d’interactions nécessaires dans la mise en place d’une telle entreprise.

MEGA BEIS! NUR WUT!
La colère est un sentiment très familier et généralement négatif. On conditionne les enfants à ne pas exprimer leur colère publiquement, à la contenir. Plus ils grandissent, plus ils sont amenés à la cacher. Or, la colère n’est pas une émotion irrationnelle et est à prendre au sérieux et à pouvoir exprimer de manière positive.
C’est ce que l’asbl Kopla Bunz a souhaité réaliser à travers son spectacle « Mega béis ! Nur Wut ! » adressé aux enfants à partir de 6 ans. A travers le théâtre et la danse, les enfants ont été amenés à analyser la colère, à la nommer, la comprendre, l’accepter et la traiter de manière constructive. Un site internet composé de vidéos, réalisées par les artistes, et de jeux adaptés au jeune public, accompagne ce projet.

VOYAGEURS IMMOBILES
Le voyage peut être multiple. Il peut être géographique, mais aussi littéraire, philosophique. On peut voyager par goût d’exploration, de découverte, de contemplation, par désir d’aventure, par appel spirituel ou encore par vocation poétique. On peut aussi voyager sans se déplacer, en laissant vagabonder l’esprit et ainsi en s’évadant alors que le corps reste immobile.
Dans son projet « Voyageurs immobiles », la Compagnie Artezia interroge à travers la danse contemporaine les composantes du voyage. Curiosité, ouverture au monde, acceptation de la différence mais aussi imaginaire et expérimentation. Afin d’alimenter sa création et de partager ses connaissances, la compagnie a réalisé une partie de son travail de création dans le milieu scolaire. Malgré le contexte sanitaire, cela a été rendu possible grâce à un concept hygiénique strict et une collaboration réussie entre toutes les parties prenantes. La compagnie a ainsi franchi, pour la deuxième fois déjà, les portes du Lycée Vauban pour une résidence de création d’une semaine en janvier 2021 . Cela a permis aux élèves de se familiariser avec les étapes d’un processus de création chorégraphique. Par la suite, des ateliers pratiques ont été organisés de manière à ce que les élèves puissent expérimenter la danse contemporaine et son langage.
Un court métrage « Trip, une création chorégraphique » retraçant la résidence d’artistes dans l’établissement a été réalisé par les élèves de l’option cinéma-audiovisuel et également présenté au festival Cinécourts en Herbe.

MY VOICE IS MY POWER
MY VOICE IS MY POWER est un projet de chant choral organisé par l’asbl Douri. Ce projet vise à rassembler des jeunes issus de différentes cultures et langues. Malgré leurs différences, ils sont amenés à communiquer. Leur langage commun est la musique.
A travers la musique, les jeunes ont été introduits à la culture des autres. Ils ont ainsi été amenés à identifier ce qu’ils ont en commun et à travailler à accepter la diversité. Le groupe était composé de jeunes issus de l’immigration et de locaux. Outre le travail de la voix, d’un répertoire et du chant choral, le groupe a renforcé sa cohésion et son acceptation de la diversité. Les ateliers ont été animés par le Maestro Shafi Badreddin.

D'MINA AN DÉI VERGIESSE MELODIE
Dans le cadre de la production pour enfants du Mierscher Kulturhaus « D’Mina an déi vergiesse Melodie », la Fondation Sommer soutient des ateliers pédagogiques de musique dédiés aux enfants malentendants du Centre de Logopédie. « D’Mina an déi vergiesse Melodie » est un spectacle de musique et de théâtre autour de l’œuvre de Beethoven, accessible aux enfants entendants et malentendants, et ce grâce à la participation d »artistes professionnels luxembourgeois et d’une actrice en langue des signes.
En se basant sur cette création, les ateliers de préparation au spectacle permettent aux enfants d’écouter, de percevoir et de ressentir la musique à leur manière, d’apprendre à connaître divers instruments de musique et de s’exprimer sur la musique en dansant et en chantant. L’atelier est réalisé par la pédagogue de théâtre luxembourgeoise Catherine Hengesch, qui joue sur scène et qui a co-développé le concept du spectacle.
D’une manière générale, cette production sensibilise à la surdité et souligne l’importance de l’accessibilité aux productions artistiques; une accessibilité qui doit être garantie à toute la société, y compris aux personnes aux besoins spécifiques. Le public entendant quant à lui (re)découvre la langue des signes qui y figure comme outil d’expression puissant et surprenant.

TRANSMISSIONS
Entre récit de voyage et mythologie, la pièce Ecological Anxiety Disorder plonge les jeunes spectateurs de plus de 14 ans dans un univers onirique et surréaliste, une expédition dans un monde à part, au cœur même du septième continent. Un continent en plastique composé par des courants circulaires au milieu de l’océan. Dans ce terrible rapport à l’environnement, la frontière entre l’illusoire et le réel se floute: les peurs ancestrales de monstres marins, à la fois effroyables et fascinants, ré-émergent entre les symptômes de cette pathologie, l’éco anxiété.
Loin de tomber dans des pièges moralisateurs, cette immersion dans les abysses nous entraîne dans un fascinant voyage scénique. Dans Ecological Anxiety Disorder, les performeurs s’emparent d’un écosystème synthétique au beau milieu d’un paradis perdu. Une odyssée à la fois poétique et troublante, qui chorégraphie corps et matière. Grâce au projet «Transmissions» basé sur le matériel de recherche de la pièce, les artistes initient les jeunes adolescents à la création et au respect de l’environnement via une série de Workshops scéniques: écriture, danse et musique. Plongeant les jeunes au cœur du monde théâtral et de la problématique écologique, ils ouvrent le dialogue en préparant les jeunes à l’univers de la pièce et en recueillant leurs questionnements après la création.

LA RODA
«Réunir partager, créer, échanger, s’exprimer, interagir et dialoguer»: telles sont les valeurs de la capoeira. Entre danse, percussion et musique, elle inculque l’humilité, permet le dépassement de soi et l’apprentissage du respect de l’autre. La capoeira a depuis toujours vocation à inclure et à réunir. Durant toute l’année 2020, Abadá Capoeira Luxembourg célèbre ses 20 ans d’existence et d’action culturelle et sociale. Dans ce cadre, la fondation Sommer finance le projet «La Roda» (la ronde, car les participants forment un cercle) qui aboutira à un spectacle de capoeira réalisé avec les élèves de l’école primaire de Bonnevoie-Gellé et les enfants et adolescents du club Abadá Capoeira Luxembourg.
Pour préparer cette représentation à l’école primaire de Bonnevoie-Gellé, les élèves suivent des cours de capoeira, de danses afro-brésiliennes et de percussion brésilienne. A travers ces workshops où «la musique fait parler le corps», les jeunes de tous horizons s’initient à la culture afro-brésilienne et expérimentent un nouvel espace d’échange interculturel. Via «La Roda», les apprentis capoéristes développent leur estime de soi et leur créativité, mais aussi leur capacité à s’exprimer et à échanger.

K – D’ÉCOLE
K –D’ÉCOLE est un projet d’éducation artistique et culturelle mené en parallèle de la création du PROJET K, et mené en dialogue avec trois partenaires: le Lycée Vauban, le TROIS C-L (Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois) et la compagnie Corps In Situ/ARTEZIA.
Le but de ce projet est de favoriser la création et la transmission par l’introduction d’une résidence de création artistique et professionnelle au sein d’un établissement scolaire, le lycée Vauban. Les élèves rencontrent des artistes professionnels, assistent aux répétitions et découvrent les métiers de la danse.
Ils sont immergés dans un processus de création chorégraphique. Deux classes de seconde sont initiés aux arts martiaux et à la danse contemporaine avec les danseurs professionnels Ville Oinonen, Youri De Gussem, Jennifer Gohier et Grégory Beaumont. La restitution de fin de résidence de création de PROJET K par les danseurs professionnels a eu lieu le 6 mars 2020 au Lycée Vauban et une restitution par les élèvesde la fin des ateliers aura lieu prochainement.

BIERGERBÜHN
La Biergerbühn était un des premiers projets soutenus par la Fondation Sommer entre 2017 et 2019. A travers ce projet participatif, le collectif Independent Littre Lies asb a créé un lieu où les enfants et jeunes pouvaient découvrir et exercer leur créativité en montant un spectacle de théâtre qui reflète leur vision du monde. Dans des ateliers hebdomadaires à la Kulturfabrik Esch, dirigés par des pédagogues de théâtre et de danse, des comédiens, des écrivains et des scénographes, les jeunes participants ont pu découvrir différentes pratiques et techniques des arts de la scène et devenir eux-mêmes auteurs.
Ce projet a été sélectionné par la Fondation Sommer qui y saluait la création d’un lieu de rencontre alternatif pour la jeunesse eschoise et qui a comme potentiel d’apporter une dynamique positive pour la vie culturelle de la ville. Grâce au processus participatif et l’espace donné au dialogue, la créativité des participants était encouragée, ils pouvaient développer leurs connaissances et compétences artistiques tout comme leur sens de l’engagement.