Projets PEDAGOGIQUES

DIE MASCHINE STEHT STILL
Die Maschine steht still est une performance théâtrale de science-fiction transdisciplinaire et in situ, qui rentre dans le cadre de Esch 2022, capitale Européenne de la culture. Mise en scène par Marion Rothhaar et produit par le Théâtre National du Luxembourg, elle utilise l’espace public de la gare d’Esch Belval et le transforme en scène.
Dans ce projet, les élèves du Lycée de Garçons à Esch/Alzette sont considérés comme des experts de leurs propres réalités et sont impliqués dans les processus de décision artistique. Les jeunes se familiarisent intensivement avec la matière et sont pris au sérieux avec leurs propres idées, impulsions et questions. Ils jouent un rôle actif dans le processus de production. Grâce à un échange mutuel avec l’équipe artistique, ils deviennent les co-créateurs d’un projet artistique professionnel et élaborent leur propre matériel. Certaines parties de la pièce et de la bande sonore sont donc créées en échange direct et en collaboration avec les élèves, tandis que la pièce de théâtre finale utilise leurs créations : les pensées, les corps, les voix et les sons élaborés sont utilisés et réutilisés selon la devise d’Esch22 : REMIX.
La participation génère une expérience positive et permet aux participants de sortir d’eux-mêmes et de développer leurs points forts particuliers. Le travail en commun favorise le sentiment d’appartenance, le courage et la confiance en soi. La peur de se présenter en public est surmontée. Les élèves font preuve de responsabilité personnelle et ont des expériences de réussite durables.

E ROUDE FUEDEM DUERCH DE ROUTDE BUEDEM
Inspirés entre autres par le répertoire de Mil Goerens de Eiser Soen, le collectif d’artistes MASKéNADA a développé six performances différentes (2 balades sonores, 3 performances théâtrales et 1 lecture performance) qui redonnent vie à des images de la femme véhiculées dans d’anciennes histoires et légendes luxembourgeoises. Dans le cadre de Esch 2022, capitale Européenne de la culture, six parcours de légendes dans six communes du Sud du Luxembourg forment cette « marche artistique » et un théâtre de découverte, implantés dans le décor naturel et ses mystères de la région du Minett. Pour plus d’impact, un projet pédagogique, adapté à 3 parcours en particuliers (pour la balade sonore à Esch/Ellergronn et les deux balades théâtrale à Sanem/Zolwerknapp et à Differdange/Lasauvage) accompagne le grand projet du E Roude Fuedem duerch de roude Buedem. La collaboration avec des pédagogues de théâtre et des partenariats avec des écoles des communes concernés permet aux élèves de se familiariser avec la thématique des légendes, de rencontrer les artistes engagés dans les productions et de leur donner des clés de lecture comme également des exercices pratiques de préparation et prolongement du spectacle qu’ils vont voir.

NOMADIC ISLAND
Nomadic Island a rassemblé des personnes d’âge, de profession, d’origine sociale et culturelle différents. Pendant trois semaines, des (collectifs d’) artistes du Luxembourg et d’ailleurs ainsi que des adolescents de trois maisons de jeunes du Sud du Luxembourg et de la France ont partagé du temps et de l’espace dans un lieu magnifique, au seuil de la nature sauvage et du paysage industriel, et ont pu faire preuve de créativité dans un esprit de collaboration. Pour l’asbl Friday Island, porteur de projet, cette résidence de création artistique multidisciplinaire a constitué une expérience formidable pour tous les participants. « Nous avons beaucoup appris les uns des autres, nous nous sommes amusés ensemble, nous avons parlé d’un avenir meilleur ». Un tel projet intégrateur a permis la coexistence de différents niveaux de préoccupation humaine : développement durable, inclusion sociale, autonomisation des jeunes, création artistique, autogestion, vie autonome ensemble, travail collaboratif et approche intergénérationnelle.

LE BUTAÏ DE SOPHIA
Le public scolaire à Luxembourg est très divers linguistiquement et ce projet avait pour objectif d’éveiller chez les élèves (10 classes des cycles 3 et 4, dans 3 écoles) le goût de l’expression orale en langue française, quel que soit leur niveau linguistique et ce par les moyens du jeu théâtral et du conte. Ce projet permettait à la fois d’avoir un aperçu de la richesse culturelle du Portugal, au-delà des clichés, et de faire découvrir aux participants l’univers d’une autrice portugaise méconnue, Sophia de Mello Breyner Andersen. De par son éclectisme, mêlant histoire de la littérature portugaise, tradition orientale du Kamishibaï (théâtre de papier) et du Boutaï (genre narratif) et goût de la langue française, le projet de Rita Bento dos Reis a mis en valeur la grande richesse de la connaissance des cultures et familiarise les enfants, naturellement curieux, avec le plaisir des livres, de la lecture et du jeu.
En cours de route, le projet a évolué et les ateliers se sont fait en français et en portugais et ont aussi été organisés dans le cadre des cours de portugais, dans les écoles publiques luxembourgeoises, en collaboration avec l’Institut Camões à Luxembourg.

OP WEI ENGEM GRONDRËSS WËLLS DU WUNNEN?
Dans le cadre de son projet de médiation en architecture WAA — Wat ass Architektur? l’artiste-architecte indépendante Julie Marthe Hoffmann a organisé en collaboration avec différents partenaires éducatifs et culturels au Luxembourg, des ateliers avec le titre WAA – OP WEI ENGEM GRONDRËSS WËLLS DU WUNNEN? lors desquels les élèves ont été amenés à imaginer les plans dans lesquels ils/elles souhaiteraient habiter. Ce projet avait pour but d’aborder d’une manière consciente et approfondie les sujets d’habitat, de cohabitation et d’architecture et de créer un débat public sur l’habitat le plus adapté à nos modes de vie actuels et futurs. Ainsi ces réflexions grandeur nature sur les « nouvelles formes d’habitat » permettent d’imaginer de nouvelles solutions, au cœur de la problématique du logement au Luxembourg.

MY TINY TINY HOUSE
Dans le cadre de sa mission d’éducation architecturale, le LUCA – Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie organise régulièrement des activités pour enfants et jeunes adolescents.
Pour lancer une nouvelle série de workshops, intitulée « Architektur SUMMER », le LUCA a été soutenu par la Fondation Sommer. A travers ces workshops, les participants sont amenés vers différentes réflexions architecturales ou urbanistiques, mais aussi vers des aspects plus sociaux et ils travaillent sur des thématiques changeant tous les ans. Pour la première édition, en été 2021, de ce nouveau programme, le LUCA a choisi la thématique des « Tiny Houses », un mouvement né en Amérique et qui a vite conquis le monde entier et trouvé de nombreux adeptes. Une « Tiny House » contient tout ce qui est essentiel à la vie quotidienne : cuisine, lit, salle de bain… Par contre, le tout se retrouve sur un très petit espace allant de 12 à 25 m2.
Durant ce workshop les enfants à partir de 6 ans ont été amenés à réfléchir sur plusieurs points : comment habiter dans un petit espace, découvrir les avantages et inconvénients, se familiariser avec la notion d’habitat alternatif, écologique et minimaliste. Le workshop est allé au-delà de la théorie. Pour leur permettre de laisser libre cours à leur créativité, mais aussi pour créer une plus grande connaissance et compréhension de leur environnement bâti, des vraies « Tiny Houses » en bois ont été imaginées et construites avec les enfants à l’échelle 1:2 (elles étaient donc deux fois plus petites qu’en réalité). Ensemble les participants ont réalisé un petit « Tiny Houses village » afin de les sensibiliser également à la vie communautaire.

MEGA BEIS! NUR WUT!
La colère est un sentiment très familier et généralement négatif. On conditionne les enfants à ne pas exprimer leur colère publiquement, à la contenir. Plus ils grandissent, plus ils sont amenés à la cacher. Or, la colère n’est pas une émotion irrationnelle et est à prendre au sérieux et à pouvoir exprimer de manière positive.
C’est ce que l’asbl Kopla Bunz a souhaité réaliser à travers son spectacle « Mega béis ! Nur Wut ! » adressé aux enfants à partir de 6 ans. A travers le théâtre et la danse, les enfants ont été amenés à analyser la colère, à la nommer, la comprendre, l’accepter et la traiter de manière constructive. Un site internet composé de vidéos, réalisées par les artistes, et de jeux adaptés au jeune public, accompagne ce projet.

VOYAGEURS IMMOBILES
Le voyage peut être multiple. Il peut être géographique, mais aussi littéraire, philosophique. On peut voyager par goût d’exploration, de découverte, de contemplation, par désir d’aventure, par appel spirituel ou encore par vocation poétique. On peut aussi voyager sans se déplacer, en laissant vagabonder l’esprit et ainsi en s’évadant alors que le corps reste immobile.
Dans son projet « Voyageurs immobiles », la Compagnie Artezia interroge à travers la danse contemporaine les composantes du voyage. Curiosité, ouverture au monde, acceptation de la différence mais aussi imaginaire et expérimentation. Afin d’alimenter sa création et de partager ses connaissances, la compagnie a réalisé une partie de son travail de création dans le milieu scolaire. Malgré le contexte sanitaire, cela a été rendu possible grâce à un concept hygiénique strict et une collaboration réussie entre toutes les parties prenantes. La compagnie a ainsi franchi, pour la deuxième fois déjà, les portes du Lycée Vauban pour une résidence de création d’une semaine en janvier 2021 . Cela a permis aux élèves de se familiariser avec les étapes d’un processus de création chorégraphique. Par la suite, des ateliers pratiques ont été organisés de manière à ce que les élèves puissent expérimenter la danse contemporaine et son langage.
Un court métrage « Trip, une création chorégraphique » retraçant la résidence d’artistes dans l’établissement a été réalisé par les élèves de l’option cinéma-audiovisuel et également présenté au festival Cinécourts en Herbe.

D'MINA AN DÉI VERGIESSE MELODIE
Dans le cadre de la production pour enfants du Mierscher Kulturhaus « D’Mina an déi vergiesse Melodie », la Fondation Sommer soutient des ateliers pédagogiques de musique dédiés aux enfants malentendants du Centre de Logopédie. « D’Mina an déi vergiesse Melodie » est un spectacle de musique et de théâtre autour de l’œuvre de Beethoven, accessible aux enfants entendants et malentendants, et ce grâce à la participation d »artistes professionnels luxembourgeois et d’une actrice en langue des signes.
En se basant sur cette création, les ateliers de préparation au spectacle permettent aux enfants d’écouter, de percevoir et de ressentir la musique à leur manière, d’apprendre à connaître divers instruments de musique et de s’exprimer sur la musique en dansant et en chantant. L’atelier est réalisé par la pédagogue de théâtre luxembourgeoise Catherine Hengesch, qui joue sur scène et qui a co-développé le concept du spectacle.
D’une manière générale, cette production sensibilise à la surdité et souligne l’importance de l’accessibilité aux productions artistiques; une accessibilité qui doit être garantie à toute la société, y compris aux personnes aux besoins spécifiques. Le public entendant quant à lui (re)découvre la langue des signes qui y figure comme outil d’expression puissant et surprenant.

TRANSMISSIONS
Entre récit de voyage et mythologie, la pièce Ecological Anxiety Disorder plonge les jeunes spectateurs de plus de 14 ans dans un univers onirique et surréaliste, une expédition dans un monde à part, au cœur même du septième continent. Un continent en plastique composé par des courants circulaires au milieu de l’océan. Dans ce terrible rapport à l’environnement, la frontière entre l’illusoire et le réel se floute: les peurs ancestrales de monstres marins, à la fois effroyables et fascinants, ré-émergent entre les symptômes de cette pathologie, l’éco anxiété.
Loin de tomber dans des pièges moralisateurs, cette immersion dans les abysses nous entraîne dans un fascinant voyage scénique. Dans Ecological Anxiety Disorder, les performeurs s’emparent d’un écosystème synthétique au beau milieu d’un paradis perdu. Une odyssée à la fois poétique et troublante, qui chorégraphie corps et matière. Grâce au projet «Transmissions» basé sur le matériel de recherche de la pièce, les artistes initient les jeunes adolescents à la création et au respect de l’environnement via une série de Workshops scéniques: écriture, danse et musique. Plongeant les jeunes au cœur du monde théâtral et de la problématique écologique, ils ouvrent le dialogue en préparant les jeunes à l’univers de la pièce et en recueillant leurs questionnements après la création.

K – D’ÉCOLE
K –D’ÉCOLE est un projet d’éducation artistique et culturelle mené en parallèle de la création du PROJET K, et mené en dialogue avec trois partenaires: le Lycée Vauban, le TROIS C-L (Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois) et la compagnie Corps In Situ/ARTEZIA.
Le but de ce projet est de favoriser la création et la transmission par l’introduction d’une résidence de création artistique et professionnelle au sein d’un établissement scolaire, le lycée Vauban. Les élèves rencontrent des artistes professionnels, assistent aux répétitions et découvrent les métiers de la danse.
Ils sont immergés dans un processus de création chorégraphique. Deux classes de seconde sont initiés aux arts martiaux et à la danse contemporaine avec les danseurs professionnels Ville Oinonen, Youri De Gussem, Jennifer Gohier et Grégory Beaumont. La restitution de fin de résidence de création de PROJET K par les danseurs professionnels a eu lieu le 6 mars 2020 au Lycée Vauban et une restitution par les élèvesde la fin des ateliers aura lieu prochainement.