A travers ce projet, 50 jeunes entre 15 et 26 ans, en situation vulnérable, ont été initié à la méthode « The self portrait experience (SPEX) », développée par l’artiste Cristina Nuñez. A travers une série d’ateliers, l’artiste propose un outil concret pour explorer l’influence de la culture numérique sur l’identité des personnes. Contrairement au selfie qui tend à renvoyer une image lissée de la personne, elle questionne notamment la manière dont nous – et ici concrètement les jeunes – pouvons utiliser les outils technologiques, comme les appareils photo, les smartphones et les réseaux sociaux, pour exprimer nos émotions et élargir la perception qu’on a de soi et des autres sans filtres. Les bénéfices apportés aux jeunes ont été multiples : empowerment, augmentation de l’estime de soi, de la créativité, connaissance de soi et gestion de ses émotions. Une sélection du matériel photographique résultant des ateliers a été présentée à travers une exposition à l’Université du Luxembourg, une exposition permanente en ligne et une publication.
« Voir toutes les photos de tout le monde accroché là sous forme physique m’a vraiment touchée et m’a également fait réfléchir à la différence entre voir les choses en ligne et sur un écran et les voir sous forme physique. Cela a eu un impact très important sur moi. Ce projet m’a vraiment donné le courage de m’adapter à mes émotions et à celles des autres sans en avoir peur ». (participante)