Projets culture en binôme
Sonorités émergentes
Cube Records est une asbl luxembourgeoise fondée par trois jeunes passionnés de musique. Dédiée à la production musicale et à l’accompagnement des jeunes artistes, l’association s’est donné pour mission d’accompagner les talents émergents en leur offrant un soutien complet, qui va du mixage à l’enregistrement.
En collaboration avec la Maison de Jeunes d’Esch-sur-Alzette, Cube propose un programme éducatif unique pour les jeunes de 12 à 20 ans. Ce projet inclut plusieurs ateliers immersifs lors desquels les participants apprennent les bases de la composition musicale, de l’écriture de paroles et de l’arrangement. Ensuite, ils passent à l’enregistrement en studio, où ils travaillent avec des ingénieurs du son pour capturer leurs créations. Des musiciens et producteurs expérimentés encadrent les jeunes tout au long du processus, les aidant à perfectionner leur style et leurs compétences techniques.
Les ateliers ne se limitent pas à la musique. Les jeunes participent également à la conception de la pochette de l’album, explorant ainsi leur créativité visuelle. Enfin, un atelier sur la promotion musicale leur permet de découvrir comment lancer et promouvoir un album à travers les médias sociaux et les plateformes de streaming.
Avec ce projet, Cube asbl souhaite créer un impact positif sur la communauté en favorisant la créativité, l’inclusion sociale et le développement personnel des jeunes participants.
What is Heemecht?
« Heemecht » est un projet pédagogique qui a été mené auprès de plusieurs classes de l’enseignement primaire et secondaire au Luxembourg. Dans le but de rassembler du matériel à travers des échanges avec les élèves et leurs enseignants pour une performance théâtrale professionnelle, une confrontation avec la thématique de la « patrie » (Heemecht) a été réalisée. Quel goût a la patrie pour moi ? Quelle odeur a la patrie pour moi ? Existe-t-il une différence pour moi entre les termes « chez moi », « ma maison », « ma patrie », et si oui, laquelle ?
Les artistes Piera Jovic, Fabienne Elaine Hollwege et Laetitia Lang ont également collaboré avec des élèves de l’École Nationale pour Adultes pour proposer une approche artistique du sujet à travers des ateliers de mouvement et de danse. Ensemble, ils ont créé une performance théâtrale au sein de laquelle le public a été guidé par 16 jeunes à la recherche de la patrie. À travers le texte, le mouvement et la musique, tous ont tenté de trouver une réponse, ou du moins une approche, à ce que représente pour eux le Heemecht.
Read-Write-Create & Go !
Dans le cadre de ce projet, diverses activités telles que la lecture, l’écriture, le dessin, la danse et la musique ont été proposées au réfugiés et migrants âgés de 3 à 20 ans vivant dans le centre d’accueil de la Croix Rouge à Sanem. Le projet avait pour but de réduire les écarts de compétences en lecture et en écriture chez les enfants issus de l’immigration par une méthode innovante : l’apprentissage en famille. Il visait également à favoriser l’éducation non-formelle, les échanges interculturels et la créativité. Grâce au savoir-faire du Social Impact Development Centre et de l’Association d’Artistes Pluriels asbl, 45 enfants et jeunes ont profité de ces activités multidisciplinaires une fois par semaine.
Ich habe etwas zu sagen
Le projet « Ich habe etwas zu sagen » était une initiative commune entre le Mierscher Kulturhaus et CooperationsArt Wiltz, un réseau d’artistes interdisciplinaire et inclusif réunissant des artistes présentant pour certains un handicap.
Dans le cadre de l’exposition « Vis-à – Vis Reloaded » de CooperationsArt, le Mierscher Kulturhaus a organisé des ateliers artistiques et créatifs pour les classes de l’enseignement primaire. Une centaine d’élèves ont ainsi pu entrer en contact avec les artistes du collectif CooperationsART. Ensemble, ils ont créé des tableaux, des dessins ou encore des textes. Les enfants ont répondu librement et avec leur imagination aux œuvres exposées. Ils ont pu échanger en toute simplicité avec les artistes, qui leur ont montré les différentes techniques, processus et méthodes qu’ils utilisent.
Ce projet a permis aux enfants de faire l’expérience de l’inclusion par une participation active et de s’engager dans quelque chose d’inconnu tout en s’exprimant artistiquement. Les œuvres créées par les binômes enfants-artistes ont par suite intégré l’exposition existante et elles ont été présentées dans le cadre d’un vernissage au Mierscher Kulturhaus qui a réuni élèves, artistes, enseignants et parents.
ECH KRÉIEN (K)ENG KRIS
« Crise de la biodiversité et disparition des espèces – nous avons un problème ! » C’est autour de cette thématique que s’articule le projet en binôme des associations natur&ëmwelt et Independent Little Lies. A travers des ateliers de théâtre en plein air, co-dirigés par un metteur en scène et une pédagogue de la nature, les deux partenaires ont comme objectif de créer une prise de conscience chez les enfants et les jeunes adultes sur un sujet qui nous concerne tous. A travers le lien entre l’art et la science, ils souhaitent améliorer la compréhension de la crise de la biodiversité en général, mais aussi en particulier au Luxembourg. Après une première série d’ateliers en 2022, une seconde est prévue en fin d’année 2023, ouverte aux jeunes entre 12 et 18 ans.
A voix haute – Lautsprecher
Ce projet s’inscrit dans la ligne des activités pédagogiques en slam de l’Institut Pierre Werner et notamment du projet « Teen Poetry Slam » de 2021. Donner la parole aux jeunes et développer la confiance des élèves dans l’utilisation d’une langue, tels étaient les objectifs du projet « A voix haute – Lautsprecher ».
Dans plusieurs ateliers de slam des jeunes de 14 à 18 ans ont été amenés à traiter avec lyrisme le thème de « la paix », un sujet choisi ensemble en amont du projet. Ils ont été encadrés, dans l’écriture et la présentation des textes, par les poètes slam professionnels Bas Böttcher et Florian Cieslik du côté allemand et Ozarm et Ayun du côté français.
Les textes de slam se composent de trois éléments de même importance : Idée, texte et spectacle. Dans les ateliers, les élèves ont appris des techniques pour trouver des idées pour leurs propres textes littéraires, des techniques d’écriture et des exercices pratiques pour la présentation sur scène. Pour clôturer le projet, certains d’entre eux ont pu présenter leurs créations dans le cadre d’une soirée de restitution publique et se confronter à l’avis du public. Un exercice qui demande beaucoup de courage et de confiance en soi.
NIKKI NINJA & AFROBEATHOVEN – KNËPPELSTENG ZU RÄPPELDENG
Ce projet a permis à 65 élèves de trois écoles fondamentales ainsi que du BTS Animation du Lycée des Arts et Métiers de prendre part au processus de création du spectacle musical Nikki Ninja qui rassemble le monde du hip-hop et du jazz luxembourgeois par la rencontre du Projet NICOOL (Nicole Bausch, Nadja Prange et Dennis Scholtes) et de Pol Belardi & Afrobeathoven. Le projet visait la sensibilisation à un hip hop très éloigné des stéréotypes qui lui sont parfois associés (violence, misogynie), pour offrir tout le potentiel expressif de ce genre. Dans des ateliers créatifs, menés conjointement par une pédagogue de théâtre et les artistes, les élèves entre 7 et 9 ans ont donné leur avis sur les thèmes sur lesquels allaient porter les chansons, ont appris comment enregistrer des pistes et sons et ont également fait leurs propres propositions de costumes. En confiance dans la relation avec les artistes, les enfants se sont même sentis libres de raconter leurs « petites bêtises » qui ont nourri le spectacle.
« Les enfants ont participé avec enthousiasme. Il était très valorisant pour eux de retrouver leurs idées dans le chansons et de s’exprimer artistiquement, par le théâtre et la musique ». (Milla Trausch, pédagogue de théâtre)
MY ECHO, MY SHADOW AND ME (3 X ME)
A travers ce projet, 50 jeunes entre 15 et 26 ans, en situation vulnérable, ont été initié à la méthode « The self portrait experience (SPEX) », développée par l’artiste Cristina Nuñez. A travers une série d’ateliers, l’artiste propose un outil concret pour explorer l’influence de la culture numérique sur l’identité des personnes. Contrairement au selfie qui tend à renvoyer une image lissée de la personne, elle questionne notamment la manière dont nous – et ici concrètement les jeunes – pouvons utiliser les outils technologiques, comme les appareils photo, les smartphones et les réseaux sociaux, pour exprimer nos émotions et élargir la perception qu’on a de soi et des autres sans filtres. Les bénéfices apportés aux jeunes ont été multiples : empowerment, augmentation de l’estime de soi, de la créativité, connaissance de soi et gestion de ses émotions. Une sélection du matériel photographique résultant des ateliers a été présentée à travers une exposition à l’Université du Luxembourg, une exposition permanente en ligne et une publication.
« Voir toutes les photos de tout le monde accroché là sous forme physique m’a vraiment touchée et m’a également fait réfléchir à la différence entre voir les choses en ligne et sur un écran et les voir sous forme physique. Cela a eu un impact très important sur moi. Ce projet m’a vraiment donné le courage de m’adapter à mes émotions et à celles des autres sans en avoir peur ». (participante)
DANSEURS A L'ECOLE
A travers ce projet, le Lycée Vauban a offert la possibilité à ses élèves de rencontrer des danseurs professionnels et d’expérimenter un art dont ils peuvent être un peu éloignés. Les compagnies de danse contemporaine AWA – As We Are et Corps in Situ, présents pendant 6 mois, ont ainsi mené différentes activités en direction des élèves et enseignants. En résidence de création, les artistes ont ouvert les portes du studio pour assister à des répétitions, pour participer à des ateliers et pour filmer leurs camarades. Si des interventions en classe ont également eu lieu autour des sujets explorés dans leurs pièces, le élèves ont pu aussi hors les murs assister à des spectacles professionnels. La présence des artistes au quotidien a permis aussi des échanges informels mais essentiels pour les jeunes. Enfin, le projet, en fédérant plusieurs disciplines scolaires – danse, vidéo, art, cinéma – a contribué à la création d’une vraie communauté pédagogique-artistique, terreau de futurs projets de ce genre au sein du lycée.
TAMA
Ce projet a été initié et organisé par la Fondation EME et les classes spécialisées d’accueil de l’État (CSAE) Adam Roberti destinées aux enfants réfugiés venant tout juste d’arriver au Luxembourg. Pendant 3 mois, 25 enfants entre 6 et 12 ans ont appris à jouer du djembé et à s’initier à la musique dans des ateliers hebdomadaires, menés par le percussionniste Robert Bodja. L’instrument polyvalent qu’est le djembé, qui ne produit pas de fausse note et ne permet pas de mauvaise frappe, redonne de la confiance à ses interprètes. A travers la musique, les enfants ont pu s’exprimer sans barrières linguistiques, par le rythme et la danse. En guise de clôture des ateliers, les enfants ont partagé ce qu’ils avaient appris devant leurs camarades de classe et enseignants, embarquant tous les spectateurs dans leur joie communicative.