Retour sur les rencontres interdisciplinaires organisées par la Fondation Sommer et le Master en études secondaires de l’Université du Luxembourg les 27 et 28 mars 2024 sur le thème « l’éducation artistique et culture au prisme des résidences d’artistes en milieu scolaire et de l’enseignement des langues ».
L’idée des rencontres a germé au cours d’une discussion sur les Résidences d’artistes en milieu scolaire, entre la directrice de la Fondation Sommer Sandrine Guivarch et Tonia Raus, et plus particulièrement autour de la résidence de Ian de Toffoli, proposée par l’Athénée, dans laquelle cette dernière est impliquée en tant que Directrice de la filière « Langue et littérature françaises » du Master en enseignement secondaire, Université du Luxembourg.
Il est apparu important de mettre en perspectives les pratiques expérimentées au Luxembourg avec les initiatives menées dans les pays voisins, à travers à la fois un éclairage par des acteurs et par des universitaires.
Une soixantaine de personnes ont assisté à ces journées, dont des artistes, des enseignants, des représentants de structures culturelles ou de ministères et des étudiants.
Ce fut un moment essentiel dans la réflexion commune sur la place de l’EAC au Luxembourg, ouvrant des chantiers pour les prochaines années.
Les principaux enseignements de ces deux journées sont les suivants :
- La confrontation des points de vue entre artistes, enseignants et universitaires a été très éclairant. Les résultats d’enquêtes sociologiques basées sur des entretiens ont montré les effets des dispositifs d’EAC sur les jeunes.
- Il en ressort qu’il faut davantage faire confiance aux jeunes qui ont de plus grandes capacités à la créativité, à la participation et à l’esprit critique qu’on ne veut bien l’imaginer. Le tout est de leur offrir un espace pour qu’ils puissent s’exprimer, espace qui doit trouver sa place au sein du cadre de l’école. Il revient alors à celle-ci de s’adapter pour le rendre possible.
- Les témoignages ont mis en avant des points d’attention pour la mise en œuvre de l’EAC : une grande préparation des interventions artistiques en cours, l’important du duo artiste-enseignants, la formation des enseignants à l’EAC, la question de l’évaluation lors de telles initiatives.
- Expériences et études semblent montrer que le temps long et la dimension disruptive des dispositifs sont déterminants pour que le projet artistique ait un impact sur les élèves. Ceci plaide en faveur de la mise en place des RAMS.
Un rapport détaillant ces deux jours d’échanges a été rédigé et peut être téléchargé en bas de page.
Photos: © philbo & Université de Luxembourg